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Volkswagen vise les 10 % de parts de marché en France

Sandrine Bajos | 13 Avril 2015, 09h49 | MAJ : 13 Avril 2015, 09h58

 

 Arnaud Barral, directeur général de Volskwagen France.
 
Arnaud Barral, directeur général de Volskwagen France.
(LP/Jean-Baptiste Quentin)

Avec 140 000 véhicules vendus l’an dernier, Volkswagen est aujourd’hui le quatrième constructeur et la première marque étrangère sur le marché français. Le groupe allemand, qui renouvelle sa gamme chaque année, a vu ses ventes progresser après avoir amélioré ses services au client.

 

Directeur général de Volkswagen France, Arnaud Barral fixe ses objectifs dans une interview au « Parisien Economie ».

Volkswagen est présent en France depuis 60 ans. Quelle place occupez-vous dans le paysage automobile français  ?
Avec 8 % de part de marché, nous sommes le quatrième constructeur automobile en France et, très significativement, la première marque non française. Nous avons vendu quelque 140 000 voitures l’an dernier et dégagé un chiffre d’affaires de plus de 2,8 milliards d’euros. La popularité de la Golf et de la Polo ne se dément pas.

Que représente le marché français pour le constructeur allemand  ?

Le groupe Volkswagen – qui possède aujourd’hui douze marques de voitures (Skoda, Seat, Audi…) – a vendu l’an dernier 10,2 millions de véhicules à travers le monde, dont 6 millions sous la seule marque Volkswagen. La France, avec le haut de gamme et la technologie, est un marché majeur sur le continent historique de Volkswagen.

Quand vous êtes arrivé chez Volkswagen il y a cinq ans, quelle était votre feuille de route ?

En 2010, la marque était particulièrement mal placée concernant les services aux clients que ce soit l’accueil dans les concessions, le service après-vente etc. Nous pointions à la 20ème place…. Ce n’est pas parce qu’on avait des bons produits qu’on s’occupait bien de nos clients. Sans compter que plus la perception de la voiture est bonne, plus le client est exigeant. Notre part de marché oscillait entre 6 et 7%, ce qui était insuffisant pour notre maison mère. Notre mission était d’améliorer la qualité des services et de mettre en œuvre un plan de croissance de la marque sur le territoire français.

Quel bilan tirez-vous aujourd’hui  ?
En terme de qualité des services, nous sommes aujourd’hui numéro 2, selon la même enquête indépendante qui nous classait 20 ème… Si nous sommes bien sûr très satisfaits de cette progression, nous restons modestes car les attentes qualité de nos clients évoluent sans cesse et nos concurrents réagissent aussi. Quant à nos ventes, elles ont progressé et notre part de marché a gagné 1,5 point à 8%. Mais nous voulons aller encore plus loin  !

Quels sont vos objectifs ?
Nous visons les 10% de part de marché en France. Quand  ? Vu la conjoncture économique, il n’est pas possible de se fixer une échéance. Une certitude, nous ne ferons pas n’importe quoi, nous n’achèterons pas des parts de marché, car nous travaillons sur la durée.

Comment expliquez- vous cette progression  ?
Quand on s’appelle Volkswagen, on a une image de produits de très bonne qualité mais plus chers que les autres. Tout le jeu de la croissance a été, et est toujours, d’expliquer à nos clients que nos voitures sont accessibles à tous. Notre gamme de prix est en effet très large. Nous avons aussi voulu faire savoir que le coût d’utilisation de nos voitures n’est pas supérieur à celui de la concurrence et que nos véhicules bénéficient également d’une très bonne cote à la revente.

Vous vous êtes donc débarrassé de votre image trop élitiste  ?

Depuis plusieurs années, notre message est clair  : Regardez-nous   ! Nous ne sommes pas aussi cher que vous le croyez . Nous avons fait un important travail sur la proximité comme en témoigne notre partenariat avec la Fédération française de Football signé il y a huit mois. Cela nous permet de cibler une clientèle beaucoup plus large.

Vous avez d’ailleurs réussi un très joli coup de communication lors du match France-Brésil…
Notre agence de publicité DDB a eu l’idée assez géniale de mal orthographier notre nom sur les panneaux publicitaires lors de la première mi-temps. Les 6 millions de téléspectateurs ont pu lire « Wolkswagen soutient les Bleus ». Le buzz a été immédiat sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter. Ceux qui se sont insurgés sur cette grossière erreur ont été ensuite les premiers à saluer ce coup de communication.

Vos campagnes publicitaires sont souvent décalées. Pourquoi  ?
C’est vrai que nos campagnes sont souvent drôles, décalées et originales. Nous considérons que nos produits sont suffisamment forts et connus pour que l’on se permettre de surprendre, de jouer sur l’humour. Il y a un vrai ton Volkswagen et c’est un concept difficile à copier, ce qui est une bonne chose.

Quelles sont les spécificités du marché français  ?

C’est un marché solide. Malgré une baisse des ventes de 20% ces deux dernières années, il ne s’est pas écroulé et n’a même jamais été en danger. La voiture reste le deuxième poste de dépense des foyers français derrière l’immobilier. Par ailleurs, il était extrêmement diesel. Nous étions à 70% il y a encore 5 ans contre 50% en Europe. Mais grâce aux prises de consciences écologique de ces dernières années, nous sommes revenus rapidement des niveaux européens puisque nous étions fin février, à 58 % de moteurs diesel.

La voiture de demain sera donc plus propre ?

Volkswagen est un des groupes les plus écologiques au monde. Sur ses 200 milliards d’euros de chiffres d’affaires, 10 milliards sont consacrées à la R& D chaque année. Ce qui permet d’explorer toutes les énergies alternatives à l’essence. Le groupe a ainsi fait rouler une Passat à l’hydrogène qui se recharge en 3 minutes et n’émet comme rejet que de la vapeur d’eau. Mais nous n’en sommes encore qu’à la phase expérimentale. Nous explorons toutes les voies d’amélioration.

Quels modèles avez-vous développés  ?
Aujourd’hui, Volkswagen a deux modèles électriques, une Up  ! et une Golf, et un modèle hybride avec la Jetta. Mais surtout nous venons de lancer en novembre une Golf GTE hybride rechargeable et nous sommes très satisfait car elle concilie le meilleur des deux mondes. Elle dispose de 50 km d’autonomie electrique pure et 900 km d’autonomie totale. Vous roulez en électrique à Paris et partez en vacances en Bretagne sans changer de voiture et sans vous poser de question d’autonomie  ! Nous avons déjà enregistré plus de 700 commandes, ce qui est un excellent démarrage.

Et la voiture connectée  ?
Dès la semaine prochaine, certains de nos autoradios seront équipés d’un système qui permettra de se connecter à sa voiture via son smartphone. De nombreux services pour faciliter la vie du conducteur lui seront proposés, comme savoir où se trouve la station essence la plus proche, une place de parking libre etc. Il pourra également déclencher à distance la charge, la climatisation ou le chauffage, dans le cas des véhicules électriques ou GTE.

Quelle est votre stratégie digitale  ?
Internet est devenu incontournable même si nous ne vendons pas sur la Toile. Plus de 70 % des clients se renseignent sur Internet avant de se rendre chez un concessionnaire. On documente, on renseigne, on suit le parcours du client jusqu’à l’acte d’achat en concession. Mais alors qu’il n’y pas si longtemps, on comptait 7 visites en concession pour l’achat d’une voiture, aujourd’hui, on est tombé 1,4.

Lancez-vous de nouveaux modèles cette année  ?
Il ne se passe pas une année sans que nous sortions un ou plusieurs produits. C’est notre force. Nous lancerons au second semestre un nouveau Touran, une Passat GTE et une Passat Alltrack.

http://www.leparisien.fr/economie/business/volkswagen-vise-les-10-de-parts-de-marche-en-france-13-04-2015-4688439.php

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